Première rencontre [Hayden/Aimée]

Je ne savais pas trop quoi faire cet après-midi là. Amber m'avait encore ignoré toute la matinée, et c'est assez déprimé que j'ai atterri au Starbucks. L'endroit était pas mal, je comprenais sans mal pourquoi tous mes camarades s'y précipitaient. J'en vis quelques uns. Ceux que je connaissaient le mieux me firent un sourire. J'y répondais d'un signe de tête assez ferme pour dire que je n'avais pas envie de parler. Se faire perpétuellement éconduire est mauvais pour ton moral, mec, pensais-je

Pour me changer les idées je décidai de commander un cappuccino. Mais en appelant la serveuse je remarquai une jolie blonde quelques tables plus loin, perdue dans la lecture d'un énorme bouquin. Je reconnus le fameux livre. Je crois qu'on devait le lire pour le cours de littérature. Donc elle était à Harvard, elle aussi. En même temps rien d'étonnant, c'est le cas de la majeure partie de la clientèle du Starbucks. Amber commençait à le désespérer sérieusement. Par contre le jolie minois de cette blonde me redonnerait le sourire. Doucement, je m'installai à la table voisine de la sienne sans qu'elle relève le nez de son bouquin:

"T'es courageuse de lire ça. Moi je m'en suis tenu au résumé. Quoique même sur Wikipédia s'était long" Je lui fis mon plus beau sourire

Je n'avais pas eu cours de toute la matinée et je bénissais le ciel de m'avoir offert ce plaisir. On avait à "Les hauts de Hurlevent" un super bouquin si on s'y mettait vraiment, j'en étais au chapitre 18, chose qui m'étonna vu que d'habitude rien que le résumé me dégoûte. J'avais décidé d'aller au Starsbuck, j'espérais que personne viendrait me déranger mais ce café était horrible dut faites que tout les étudiants d'Harvard venaient ici. J'étais vêtu d'une robe noir à fine bretelles qui se resserrait sous la poitrine et d'un legging lui aussi noir, j'avais mis mes ballerines, les noires avec les petites têtes de morts rouge et blanche dessus. Je vis alors du coin de l'oeil, quelqu'un se rapprochait de moi. Au secours un enquiquineur, pensais-je. Et ça ne manqua pas le jeune homme vint et me dit que j'étais courageuse de lire ça, il me dit qu'il n'avait que le courage de lire le résumé et encore même ça c'était long. Je ne décrochai pas de mon livre préférant nettement continuer ma lecture.

"Hum... Tu comptes me demander de te faire un résumé complet ou je suis la seule personne à qui tu veuilles parler ? T'as deux option l'une des deux va te valoir une baffe fais-gaffe à celle que tu vas choisir", dis-je avec mon plus beau sourire en le regardant enfin.

Cette belle blonde avait l'air angélique, mais était loin d'être un ange vu qu'elle a voulu me coller une "baffe", pour la citer. Cela me surprit. Mais bon, à draguer tout le temps on tombe forcement sur des "fortes têtes", alors je ne me démontai pas. Et puis j'aimais beaucoup les filles avec du caractère. Et pas que pour flirter. Mes amies filles étaient toutes de vraies casse-pieds, mais leur sacré tempérament les rendait irremplaçable de mon point de vue.

Je lui rendis un sourire qui était sincère et aussi un peu amusé. Non que je ne pris pas sa menace au sérieux, mais cette soudaine hostilité me faisait rire.

"Je préfère la troisième option", répondis-je avec nonchalance, et puis je fis un signe de tête à un de mes amis qui venait d'entrer dans le café. Il me répondit d'un grand sourire, "Tu vois? Tu es loin d'être la seule personne avec qui je pourrais parler, quant au résumé, t'inquiètes pas, j'en aurais un nikel le jour de l'évaluation, encore mieux que si je l'avais lu. Donc ma troisième option c'est celle qui dit que j'ai vu une belle fille au caractère bien trempé tout à fait par hasard dans un café et que j'ai envie de discuter un peu avec elle, à moins qu'elle ne m'en mette une, bien-sûr", ajoutais-je avec un sourire

Je laissai passer quelques secondes pour lui laisser le temps de décider si notre belle amitié se terminerait avec une gifle. Bien-sûr j'avais la ferme intention d'esquiver si elle me frappait et de toute façon elle ne risquait pas de me faire grand mal, c'est plutôt sa petite main fine qui souffrirait...

"Alors?"

Le jeune homme me sourit, un sourire amusé. Le genre de sourire qui avait le don de m’exaspérer. Il fallait aussi avouer que ce qui m’exaspérer le plus c’était moi. J’avais le don pour m’enticher à ce genre de mec. Plutôt craquant et qui sautait sur tout ce qui bouge. C’était pour cette raison que je lui avais parlé sur ce ton, je m’énervais parce que je savais comment ça allait finir et malgré ça, je le trouvais super craquant. Ca tête me revint alors il était en cours avec moi.

*Bien joué t’as trouvé ça toute seule ? Si il te dit qu’il devait aussi lire le bouquin c’était qu’il était en cours avec toi*

J’avais envie de me gifler tellement je pouvais être bête défois. Hayden me dit qu’il préférait la troisième option, celle qui disait qu’il avait vu une belle fille au caractère bien trempé dans un café et qu’il avait envie de discuter avec elle. Il me sourit à nouveau et sur ce coup-là je ne pu me retenir de lui sourire en retour, amusé par ses paroles. Dis donc il savait séduire. Je lui souris à nouveau.

« Ok t’as gagné, je m’avoue vaincu. Juste une dernière question : Tu t’es fait larguée pour venir me voir ? Je demande ça parce qu’on est en cours ensemble et t’es jamais venu me voir, ce qui prouve que tu ne t’intéresse pas vraiment à moi. »

Mes efforts ont finis par payer parce que détendue, Aimée me fit un sourire. Son visage s'était comme illuminé et je ne pu m'empêcher de répondre à son sourire. J'avais comme l'impression que mon charme opérait, même si Aimée ne voulait pas trop que je le remarque. Tant mieux, parce que là encore c'était réciproque. Je m'installai dans le fauteuil d'un air nonchalant, tout en la regardant d'un air victorieux: elle était belle, souriante, avec un fort caractère, et en plus elle acceptait de me parler. J'étais ravi. Du coup j'utilisai toute la panoplie du séducteur qui la faisait craquer qu'elle le veuille ou non.


« Ok t’as gagné, je m’avoue vaincu. Juste une dernière question : Tu t’es fait larguée pour venir me voir ? Je demande ça parce qu’on est en cours ensemble et t’es jamais venu me voir, ce qui prouve que tu ne t’intéresse pas vraiment à moi. », demanda t-elle

La réflexion me surprit. Mais je ne laissai rien paraître. J'écartai le petit vase placé au centre de la table pour décorer et me je me ravançais vers elle, les coudes sur la table. En fait je l'avais souvent remarquée en cours, mais comme c'est la seule occasion que j'ai de séduire Amber, je dois avouer que les autres filles passent un peu à la trappe. Mais il y avait une autre raison que je lui expliquai: "Oh non, non, ne crois pas ça. C'est juste que je suis dans un état second pendant les cours, en mode zombie ou comateux", ris-je," tu vois le genre?"

J'aimais pas trop les cours, et ça se voyait.

"Et non je ne me suis pas fais larguer. C'est jamais arrivé en fait", remarquais-je avec un sourire. Inutile de préciser qu'à tous les coups c'est moi qui larguais. Je laissai passer un instant, puis: "Tu sais, j'ai pas décroché les yeux de ton visage depuis qu'on a commencé à parler. Ça fait très longtemps, je te l'accorde, mais ça me suffit pour savoir qu'un type qui vient te voir par dépit sans vraiment s'intéresser à toi n'est rien d'autre qu'un minable."


Je laissai tomber les artifices du séducteur et terminai ma phrase avec sincérité.

C’était un séducteur je le savais mais je cherchais toujours comment me le prouvais à moi-même. Son charme s’opérait sur moi et je n’arrivais pas à trouver une faille quelque chose qui me prouverait que pour lui ce n’était qu’un jeu et que je n’étais qu’une fille parmi tant d’autre pour lui. Il s’installa dans le fauteuil avec nonchalance. Hayden écarta le petit vase du centre de la table. Le jeune homme s’avança vers moi et surprise je reculai un peu autant que lui avait avancé. Il posa ses coudes sur la table. J’évitais au maximum les contacts physique avec lui. Non pas qu’il me dégoûtait mais que j’avais un peu peur de lui sauter dessus. Il me sortit qu’en cours il était en mode zombie. Je rigolai, ensuite il me dit qu’il ne s’était jamais fait larguée. En clair c’était toujours lui qui largué, très encourageant. Ses dernières paroles m’arrachèrent un sourire triste.

« Tu dis ça avec sincérité ou bien c’est juste un truc pour m’avoir ? Désolé de te poser ce genre de question mais j’ai du mal à te cerner. Tes contours sont très vagues et défois j’ai l’impression que tu es sincère et d’autre fois pas. »

Je me sentais vraiment idiote à lui poser ce genre de question mais je n’allais quand même pas lui avouer que j’avais depuis longtemps tiré un trait sur les mecs.

Aimée montrait de la résistance. Je voyais bien que ma compagnie lui plaisait mais elle était encore réticente. J'avais l'habitude de ce genre de réaction. Ma première copine m'avait plaqué parce que je n'avais pas assez d'expérience, et la dernière "officielle" parce que justement j'en avais trop. Ça l'effrayait parce qu'elle ne savait pas si j'étais sincère. C'était le cas avec Aimée qui commençait à se poser des questions. Mais si elle se posait des questions sur ma sincérité, ça veut dire qu'elle pensait aller plus loin qu'un simple tête à tête. L'idée me plaisait bien, alors je fis tout pour la rassurer.

« Tu dis ça avec sincérité ou bien c’est juste un truc pour m’avoir ? Désolé de te poser ce genre de question mais j’ai du mal à te cerner. Tes contours sont très vagues et défois j’ai l’impression que tu es sincère et d’autre fois pas. »

Elle avait l'air effrayée en parlant, comme si elle avait peur de faire une grosse boulette. Sous ses airs de dure à cuir, je devinais qu'elle était plus sensible qu'il n'y paraissait. C'était touchant.

"Aimée... " Son nom était joli alors je le prononçai lentement, en me rapprochant un petit peu d'elle, pas trop pour ne pas la brusquer.

"Je te jure que je ne suis pas du tout difficile à cerner. Regardes: je déteste les cours, je me la ramène pour un oui ou pour non, j'adore faire rire les gens, et surtout, je suis tout à fait sincère en te disant que tu es belle, très attirante et que j'adore ta compagnie."

J'avais parlé tout doucement, pour créer une espèce d'intimité entre nous. En fait, sous l'humour, j'avais du mal à exprimer vraiment mes sentiments, même si je le cachai très bien en passant pour un type drôle et un peu immature. Alors je voulais être sûr que personne à part Aimée n'entende.

D'ailleurs elle avait l'air d'avoir un problème avec les gars, comme si l'un d'eux l'avait tellement faite souffrir qu'elle se méfiait. Alors je faisais de mon mieux pour avoir l'air le plus rassurant possible. Je serrai doucement sa main dans la mienne.