Rencontre en plein air [Hayden/Blair]

Hayden avait une fleur dans la main. Il commença à en enlever les pétales en disant "un peu", "beaucoup", "passionnément", "à la folie",
"pas du tout"... La dernière pétale lui resta dans la main avec un goût amer. C'est bien ma veine, pensa t-il. Essayer de savoir si Amber
pourrait l'aimer un jour (enfin déjà le regarder, pour commencer) grâce une plante n'était pas vraiment fiable. Et si les membres du clan le voyaient,
ils se ficheraient surement de lui jusqu'à la fin de ce siècle! Hayden laissa tomber la fleur, qui n'était plus qu'une tige. Il regarda le parc d'un air pensif. Il était venu jusqu'ici pour se détendre. Raté. Il était environ 17 heures, et le jeune loup avait passé le reste de son après-midi à essayer de se faire remarquer de la belle, de l'inaccessible Amber Farris... Draguer était une seconde nature chez lui, comme se transformer en loup ou lancer des vannes. Pourtant cette fois son charme n'opérait pas. Déprimant.

Hayden sentit alors l'herbe crisser sous les pieds de quelqu'un. Une odeur fruitée de parfum lui monta aux narines. Bientôt, une silhouette de femme arriva à
sa hauteur. Il posa de grands yeux à la fois charmeurs et charmés sur elle, en disant:

"Hey, je croyais qu'il fallait attendre la nuit pour voir des étoiles!"

Ce n'était pas Amber mais bon... Elle était belle, souriante, à la fois chaleureuse et élégante. Si cette belle brune ne devenait pas une conquête, peut-être pourrait-il s'en faire une amie, qui sait

Après quelques jours passer dans ma nouvelle école, où devrais-je dire université, j'avais décidée de visiter un petit peu les alentours. Les petits coins d'Harvard ne me suffisait plus, je voulais découvrir un peu plus ce qu'il y avait autour. J'avais evidemment déjà fait un tour au Starbucks, ainsi que dans les grands magasins. Mais la plage, le parc & la forêt restaient encore des destinations à découvrir. Je choisis donc le Parc pour commencer.
Je dois avouer que la verdure n'était vraiment pas mon truc. Mais le fait de trouver un peu de calme & de pouvoir profiter de ce magnifique soleil m'enlevait toute 'peur' du vert. Je pris un petit sentier qui me mena a une grande étendue d'herbe. Il y avait de tout!
Des couples en train de s'hexiber, des groupes d'élèves déjà integrer en train de rire & s'amuser... Je les enviaient. Je marchais un peu pour me trouver une petite place à moi aussi.
Au loin, j'aperçus quelqu'un de seul... Je pensait l'avoir déjà croiser à Harvard... Je me dirigeais donc dans sa direction, j'étais timide au fond & je n'osais pas aborder les gens comme ça d'ordinaire, mais je decidais de faire une exception aujourd'hui.
Je m'arrêtais donc à sa hauteur. Je n'eu même pas la peine de prendre la parole, c'est lui qui le fis pour moi.

Il me dit avec un sourire ravageur :
"Hey, je croyais qu'il fallait attendre la nuit pour voir des étoiles!"

Comme à mon habitude, je me suis mise à rire stupidement... Je ne sus quoi lui répondre.
Je souris tout simplement et dit :

"Tu me permets de m'assoir prêt de toi?"

Au lieu de répondre, je me décalai et laissai près de moi une place. J'y invitai ma nouvelle amie d'un sourire. Je ne suis pas vraiment si mon commentaire l'avait amusé ou mise mal à l'aise. Elle n'avait pas l'air de ce genre de filles qui se démontent facilement. Elle regarda les gens autour de nous: des couples, des bandes d'amis qui rient à gorge déployée. Elle eut l'air un peu nostalgique, tout à coup. Je ne sus pas vraiment de quoi. Peut-être que son lycée lui manquait? Moi-même j'adorais le mien (aucune alarme incendie n'avait un son plus mélodieux...)

Je décidai de la mettre à l'aise (enfin d'essayer): Fais pas attention aux autres. La rentrée c'était il y a deux jours. La plupart de ces gens ne se connaissent que depuis 48 heures et se mettent en mode 'meilleurs amis' pour se la jouer populaire.

Elle, en revanche, elle avait vraiment l'air populaire... Elle m^lait confiance en elle et une certaine fragilité apparente qui devait faire fondre les garçons, c'était adorable.

Oh, je manque à tous mes devoirs: je suis Hayden Mraz. Je suis la personne à connaître ici, souris-je. J'arrachai une autre fleur et la plaçai discrètement dans ses cheveux. A quelle beauté ais-je l'honneur?

Il ne me répondit pas mais se décala un peu, histoire de me faire une petite place. Je me posais donc à côté de lui accompagné de mon tout nouveau sac Lancel. Je me sentais un peu moins seul à ses côtés du coup. J’étais un peu nerveuse à l’idée de rencontrer de nouvelle personne alors qu’avant au lycée, j’étais celle que tout le monde connaissait, je n’allais pas vers les gens, c‘est eux qui venaient vers moi… J’étais celle que l’on respectait, que l’on regardait, que l’ont craignait même…

Nostalgie quand tu nous prends…

Mes pensées s’arrêtèrent quand il se mit à me parler. Je rigolais à ce qu’il me dit & lui répondis :

C’Est-ce que je vois… Mais au moins ils ne restent pas seuls. Dis-je en baissant mon regard vers le sol.

Puis il se présenta tout en me glissant une fleur dans les cheveux, je souris à pleine dents & lui répondis :

La soi-disant « beauté » comme tu le dis s’appelle Blair Waldorf. Et je pense que tu fais erreur à ton sujet car c’est moi la personne à connaître ici. Dis-je en faisant un clin d’œil.

Je lui demandais alors :

Tu es arrivé à Harvard depuis longtemps ?

C’Est-ce que je vois… Mais au moins ils ne restent pas seuls.

Ma nouvelle 'amie' eut l'air triste. Je me dépêchai de la faire sourire, ou tout du moins d'essayer.

Mais toi non plus tu n'es pas seule, affirmais-je avec un clin d'œil.

Je me demandai comment une fille pareille pouvait souffrir de solitude. Elle avait l'air sûre d'elle. Automatiquement, je fis le rapprochement avec Gaspard. Comme lui, elle avait l'air sûre d'elle. Plus le genre de personnes que les gens suivent que celles qui jouent les moutons. Puis elle me dit son nom. Blair Waldorf. C'est joli Blair. Et en plus, comme me l'apprit sa dernière remarque, elle a de la répartie.

Ah mais je suis très honoré de faire votre connaissance, Miss Waldorf, tout en restant assis, je fis une esquisse de révérence, m'accorderiez vous le privilège de me laisser vous tenir compagnie?

J'avais plaisanté en disant ça mais j'espérais vraiment qu'elle accepterait. Etre à ses côtés me plaisait déjà. Elle était jolie, souriante, et pleine de caractère.

"Tu es arrivé à Harvard depuis longtemps ?" me demanda t-elle

"Trop longtemps à mon goût", plaisantais-je, "je suis arrivé il y a quelques jours mais j'ai l'impression que ça fait une éternité."


C'était mon tour d'être nostalgique. J'étais d'un naturel enjoué qui aimait faire de nouvelles expériences. Mais Harvard n'était pas pour moi. La pression, les études, les profs, tout ça n'était pas ma tasse de thé. Le seul point positif que j'y trouvais était les filles, une en particulier d'ailleurs, même si elle m'ignorait royalement.

"Et toi, beauté?"